Pétition pour l'impartialité dans les décisions judiciaires concernant les mineurs. - D’Petitiounen
Pétition pour l'impartialité dans les décisions judiciaires concernant les mineurs.
Ëffentlech Petitioun Nr.3718
Petitionär: Eolia Emilienne Muriel Verstichel
Objet vun der Petitioun
Cette pétition est lancée pour demander une réforme urgente dans l'organisation judiciaire des affaires relatives à la jeunesse. Au Luxembourg, la protection de l'enfance est régie notamment par la loi du 16 décembre 2008 relative à la protection de la jeunesse, qui confère au juge de la jeunesse la compétence de prendre des mesures éducatives, y compris des ordonnances de placement, lorsque la santé, la sécurité ou la moralité du mineur sont gravement compromises. Aujourd'hui, au Luxembourg, un juge de la jeunesse peut ordonner le placement d'un enfant mineur hors de son milieu familial, puis être le même magistrat appelé à statuer sur la demande de mainlevée de cette mesure. Cela pose un grave problème d'impartialité, contraire aux principes fondamentaux du droit.
Motivatioun vun der Petitioun
Aucun juge ne peut être à la fois auteur d'une décision et juge du recours contre cette même décision. Cette situation crée un conflit d'intérêts qui mine la confiance des familles et des enfants dans l'équité de la justice. Or, dans un État de droit, le respect des principes fondamentaux du procès équitable, tels que garantis par l'article 6 paragraphe 1 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) et l'article 10 de la Constitution luxembourgeoise, impose que le juge soit impartial, et plus particulièrement cette situation existe dans l'arrondissement de Diekirch ou on ne compte qu'un seul juge de la jeunesse pour environ 140000 habitants, chargé de l'ensemble des affaires familiales. Lorsqu'il s'agit du sort d'un enfant, chaque décision doit être prise dans la plus grande neutralité, avec un regard neuf et indépendant, d'autant plus lorsqu'il s'agit de maintenir ou de lever une mesure aussi lourde que le placement. La Cour européenne des Droits de l'Homme sanctionne régulièrement à l'aune de l'article 6-1 CEDH des jugements rendus par des magistrats ayant participé au processus d'élaboration de la décision entreprise : La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (voir arrêt ci-dessous) rappelle qu'il ne suffit pas que le juge soit subjectivement impartial ; il faut aussi que l'impartialité objective ne puisse raisonnablement être mise en doute. La même juridiction a régulièrement rappelé qu'un juge ne peut intervenir deux fois dans la même affaire à des étapes distinctes impliquant un jugement sur le fond, sans compromettre la régularité de la procédure. - Arrêt Fey c/ Autriche (1993) : Dans cette affaire, la CEDH a jugé que la participation d'un juge à la fois en tant qu'accusateur et en tant que juge dans une même affaire était contraire à l'article 6-1 de la Convention, - Arrêt Piersack c/ Belgique (1982) : La CEDH a statué que le fait qu'un juge ait été impliqué dans une procédure administrative préalable à une procédure judiciaire équivalait à une violation de l'article 6-1, - Arrêt Delcourt c/ Belgique (1970) : Cette affaire a porté sur le fait qu'un juge avait pris des mesures d'instruction dans une affaire avant de devenir membre du tribunal qui a finalement jugé l'affaire. La CEDH a conclu que cela constituait une violation de l'article 6-1. Nous demandons : 1. Que la compétence de statuer sur la demande de mainlevée d'un placement soit attribuée à un autre juge que celui ayant ordonné la mesure initiale. 2. Que les garanties d'un procès équitable et impartial soient pleinement respectées dans les procédures impliquant des mineurs. 3. Que la loi soit révisée pour éviter toute confusion des rôles et toute atteinte aux droits fondamentaux des mineurs et de leur famille. 4. Que les moyens humains, matériels et financiers soient renforcés pour que la justice en matière de mineurs puisse accomplir sa mission dans des conditions dignes, efficaces et respectueuses des droits de chacun : - Des effectifs suffisants de magistrats et de greffiers - Des formations spécialisées continues - Des structures d'accueil et d'évaluation adaptées - Des délais de traitement raisonnables pour mettre en sécurité les mineurs dans les plus brefs délais. Une justice digne de ce nom ne peut fonctionner sans impartialité ni sans moyens. Lorsqu'il s'agit de l'avenir et de la sécurité des enfants, aucune approximation ne doit être tolérée.
D’Sammele vun Ënnerschrëfte leeft
De Seuil vu 5500 entsprécht der Zuel vun Ënnerschrëften, déi néideg sinn fir dass et en ëffentlechen Debat gëtt
Gespäichert Ënnerschrëften
87 / 5 500
Wichteg Informatiounen
Sammele vun Ënnerschrëften
Dag, un deem d’Petitioun agereecht gouf
14/06/2025
Ouverture vun der Ënnerschrëftesammlung
19/07/2025
Zousätzlech Informatiounen
Den Historique vun der Petitioun
Signatairë vun der Petitioun
30/07/2025
Den Delai fir déi ëffentlech Petitioun Nr. 3718 z'ënnerschreiwen ass den 30-07-2025 bis den 31-08-2025 verlängert ginn
Neie Schlussdatum vun der Kollekt vun Ënnerschrëften: 31-08-2025
19/07/2025
Déi ëffentlech Petitioun Nr. 3718 ka vum 19-07-2025 un ënnerschriwwe ginn
18/07/2025
Déclaration de recevabilité
16/07/2025
D'ëffentlech Petitioun Nr. 3718 gouf den 16-07-2025 vun der Petitiounskommissioun als recevabel deklaréiert.
Recevabilitéit: recevabel Ufank vun der Kollekt vun Ënnerschrëften : 19-07-2025 um 0h00 Schluss vun der Kollekt vun Ënnerschrëften : 29-08-2025 um 23h59
16/07/2025
Den Avis vun der Petitiounskommissioun vum 16-07-2025 iwwert d'ëffentlech Petitioun Nr. 3718 ass positiv
Avis vun der Petitiounskommissioun: positiv
14/06/2025
D'ëffentlech Petitioun Nr. 3718 gouf den 14-06-2025 deposéiert.
Titel vun der Petitioun: Pétition pour l'impartialité dans les décisions judiciaires concernant les mineurs. Zil vun der Petitioun: Cette pétition est lancée pour demander une réforme urgente dans l'organisation judiciaire des affaires relatives à la jeunesse. Au Luxembourg, la protection de l'enfance est régie notamment par la loi du 16 décembre 2008 relative à la protection de la jeunesse, qui confère au juge de la jeunesse la compétence de prendre des mesures éducatives, y compris des ordonnances de placement, lorsque la santé, la sécurité ou la moralité du mineur sont gravement compromises. Aujourd'hui, au Luxembourg, un juge de la jeunesse peut ordonner le placement d'un enfant mineur hors de son milieu familial, puis être le même magistrat appelé à statuer sur la demande de mainlevée de cette mesure. Cela pose un grave problème d'impartialité, contraire aux principes fondamentaux du droit. Motivatioun vum generellen Interesse vun der Petitioun: Aucun juge ne peut être à la fois auteur d'une décision et juge du recours contre cette même décision. Cette situation crée un conflit d'intérêts qui mine la confiance des familles et des enfants dans l'équité de la justice. Or, dans un État de droit, le respect des principes fondamentaux du procès équitable, tels que garantis par l'article 6 paragraphe 1 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) et l'article 10 de la Constitution luxembourgeoise, impose que le juge soit impartial, et plus particulièrement cette situation existe dans l'arrondissement de Diekirch ou on ne compte qu'un seul juge de la jeunesse pour environ 140000 habitants, chargé de l'ensemble des affaires familiales. Lorsqu'il s'agit du sort d'un enfant, chaque décision doit être prise dans la plus grande neutralité, avec un regard neuf et indépendant, d'autant plus lorsqu'il s'agit de maintenir ou de lever une mesure aussi lourde que le placement. La Cour européenne des Droits de l'Homme sanctionne régulièrement à l'aune de l'article 6-1 CEDH des jugements rendus par des magistrats ayant participé au processus d'élaboration de la décision entreprise : La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (voir arrêt ci-dessous) rappelle qu'il ne suffit pas que le juge soit subjectivement impartial ; il faut aussi que l'impartialité objective ne puisse raisonnablement être mise en doute. La même juridiction a régulièrement rappelé qu'un juge ne peut intervenir deux fois dans la même affaire à des étapes distinctes impliquant un jugement sur le fond, sans compromettre la régularité de la procédure. - Arrêt Fey c/ Autriche (1993) : Dans cette affaire, la CEDH a jugé que la participation d'un juge à la fois en tant qu'accusateur et en tant que juge dans une même affaire était contraire à l'article 6-1 de la Convention, - Arrêt Piersack c/ Belgique (1982) : La CEDH a statué que le fait qu'un juge ait été impliqué dans une procédure administrative préalable à une procédure judiciaire équivalait à une violation de l'article 6-1, - Arrêt Delcourt c/ Belgique (1970) : Cette affaire a porté sur le fait qu'un juge avait pris des mesures d'instruction dans une affaire avant de devenir membre du tribunal qui a finalement jugé l'affaire. La CEDH a conclu que cela constituait une violation de l'article 6-1. Nous demandons : 1. Que la compétence de statuer sur la demande de mainlevée d'un placement soit attribuée à un autre juge que celui ayant ordonné la mesure initiale. 2. Que les garanties d'un procès équitable et impartial soient pleinement respectées dans les procédures impliquant des mineurs. 3. Que la loi soit révisée pour éviter toute confusion des rôles et toute atteinte aux droits fondamentaux des mineurs et de leur famille. 4. Que les moyens humains, matériels et financiers soient renforcés pour que la justice en matière de mineurs puisse accomplir sa mission dans des conditions dignes, efficaces et respectueuses des droits de chacun : - Des effectifs suffisants de magistrats et de greffiers - Des formations spécialisées continues - Des structures d'accueil et d'évaluation adaptées - Des délais de traitement raisonnables pour mettre en sécurité les mineurs dans les plus brefs délais. Une justice digne de ce nom ne peut fonctionner sans impartialité ni sans moyens. Lorsqu'il s'agit de l'avenir et de la sécurité des enfants, aucune approximation ne doit être tolérée.